lundi 15 décembre 2008

Politique et médias


La semaine dernière, j'ai dû rendre un travail écrit sur le thème, le sujet, la problématique et les hypothèses de mon futur mémoire de Master. En voici le résumé:

A l'origine, ma volonté était de traiter en profondeur le rapport de plus en plus étroit entre politique et médias. De nombreux observateurs constatent un changement de nature dans les relations entre la politique et les médias. Nous assistons en effet à un décloisonnement de ces deux sphères qui s'interpénètrent fréquemment. Dans ce contexte, certains perçoivent dorénavant le politicien comme un média à part entière.

Pour aborder ce phénomène, j'ai chosi pour l'instant deux angles d'approche différents mais qui, je l'espère, peuvent être complémentaires. Il s'agit dans le premier de la communication politique. En effet, "la communication loge au coeur de l'organisation politique parceque s'installer aux rênes du pouvoir ou s'y maintenir exige de convaincre" (Gingras, 2003). Fondamental en démocratie, la politique est de plus en plus pensée en terme de communication. Une communication politique qui évolue et qui s'exprime fréquemment sur des questions d'ordre privé, personnel ou familial. Ainsi, le récit de vie prend une place croissante dans le discours médiatico-politique.

Cette constation m'a fait pencher sur le deuxième angle d'approche privilégié, à savoir le phénomène de "peopolisation" de la politique. J'entends ici la starification, la vedettisation des acteurs et actrices politiques. Je veux parler du mélange des genres entre information et divertissement auquel nous pouvons assiter par exemple à la télévision où des élus côtoient assez fréquement (et parfois de manière familière) des personnalités "people". Dans la presse également, les acteurs pricipaux du monde politique apparaissent désormais dans les journaux people. Quasi parallèlement à l'apparition des politiques dans les rubriques "people", l'information politique s'est recentrée sur les faits divers et l'intimité des hommes et femmes politiques. Nous assistons donc à une (sur)exposition médiatique (volontaire ou involontaire) de la vie privée et intime des personnalités politiques. D'où le choix de mon sujet: la médiatisation de la vie privée des actrices/acteurs politiques

La suite (question de départ, problématique, hypothèses) dans mon prochain message... A bientôt

dimanche 7 décembre 2008

LA COURSE DE L'ESCALADE

Comme chaque année depuis plus de 30 ans maintenant, la Course de l'Escalade a eu lieu en ce premier samedi du mois de décembre dans les rues de la vieille ville à Genève.
Avec environ 25'000 coureurs inscrits, cela représente la plus grande manifestation sportive de Suisse. Et aussi une des plus populaires, avec des participant(e)s qui vont de 7 à 77 ans et qui viennent des quatre coins de la Suisse voir même du Monde si on prend en compte la catégorie Elite. Sans compter les milliers de spectateurs qui s'amassent dans les rues pour venir supporter leur favori(e) ou tout simplement admirer l'inventivité des participants à la Marmite (la course des déguisé(e)s). Pour l'anecdote, saviez-vous qu'à l'époque de son introduction, la direction avait dû faire face à des intégristes Calvinistes protestant contre l'événement estimant que cela était indécent et blasphématoire d'oser venir transpirer et suer dans les rues voisines de la Cathédrale...

Cette année, les organisateurs ont enregistré 10'000 nouveaux inscrits, preuve que la course à pieds fait encore de nouveaux adeptes.
Et toi as-tu participé? File voir tes résultats définitifs et la vidéo de ton arrivée!
Si non, on dit à l'année prochaine!

jeudi 4 décembre 2008

PROJET BOUSSOLE


Depuis quelques années, l'Université organise tous les mois de décembre le PROGRAMME BOUSSOLE. Il s'agit en fait d'un "stage" d'une semaine pour les collégien(ne)s en fin de parcours susceptibles de poursuivre leurs études au niveau universitaire. Cela s'adresse particulièrement aux personnes hésitant sur le choix de la filière et elles ont ainsi la possibilité de suivre des cours et/ou des séminaires dans le domaine sélectionné.
Mais l'Université étant un espace étrange et dangereux pour des jeunes innocents sans repères, le programme regroupe les étudiants par 3 ou 4 personnes et leur assigne un "étudiant-pilote", autrement dit une sorte de grand frère ou grande soeur doté(e) d'une sagesse reconnue et d'un précieux savoir durement acquis après des années d'expérience dans les hauts-lieux de la connaissance. Cette personne (moi en l'occurence :-)) est chargée de concocter un planning avec eux, leur faire visiter les lieux importants, fournir des informations précieuses sur les ressources de l'UNI et sur la filière choisie (en l' occurence la sociologie), etc.
En outre, le pilote doit aussi être capable d'être un soutien cognitif face aux différents doutes et angoisses qui pourraient surgir tout au long de la semaine au vu de cette jungle d'UNIMAIL et de cette population bigarrée..

lundi 1 décembre 2008

Les résultats des votations


Vous le savez. La nouvelle loi sur l'Université a été acceptée hier en votation populaire.
Vous pouvez d'ailleurs réagir à mon petit sondage sur la question...

Mais au niveau national d'autres objets importants étaient soumis à votation.
Je voudrais revenir sur deux d'entre eux:

Tout d'abord l'imprescriptibilité des actes de pédophilie a obtenu l'adhésion de la majorité des votants. Le sujet est sensible et empreint d'une grande affectivité. Le comité d'initiative a apparement su utiliser les bons arguments pour convaincre. Toutefois, on peut quand même rester perplexe sur le fait qu'avec une telle loi les victimes de pédophiles diminueraient. Cela étant, l'interrogation principale réside dans la capacité de l'appareil juridique à mettre en place une telle loi, qui rappelons le, place désormais à même hauteur (en tout cas d'un point de vue pénal si j'ose dire) les actes de pédophilie, que le génocide ou le crime contre l'humanité.

L'autre objet sur lequel j'aimerais revenir (également une initiative) mais qui a cette fois été refusée concerne l'assouplissement de la rente AVS anticipée complète pour les plus bas salaires. On pourrait s'étonner que de telles initiatives, qui pourtant semblent aller dans l'intérêt des classes moyennes et moins favorisées et donc de la majorité soit si nettement balayées (un peu comme l'a été l'initiative pour une caisse unique il y a environ deux ans). Il semblerait qu'ici les arguments démographique (vieillissement de la population) et surtout économique (crainte d'un lourd alourdissement des caisses de rente) ait réussi à dissuader les cantons (surtout alémaniques). Le surpoids des charges budgétaires est souvent utilisé par le gouvernement. Comme si d'une certaine manière il n'y avait plus d'argent dans les caisses. Peut-être vaudrait-il mieux se demander où et comment nous voulons l'injecter.